Tout un Roman(d): Mauro Martelli, le boxeur devenu magicien

«J’ai toujours adoré jouer sur un ring ou sur une scène. J’aime donner, surprendre, vibrer autour de moi. La boxe pour moi, c’était jouer, esquiver, ne pas être touché. J’ai toujours pris ce sport difficile comme un jeu sans me prendre au sérieux, je pense.

Mon surnom était Mauro « Magic » Martelli. Pourquoi? Pour mon style de boxe, mais pas seulement. J’avais 6 ou 7 ans lorsque mes parents m’ont acheté deux boîtes magiques d’Innovation à Lausanne. J’ai commencé à faire de petits spectacles en classe dans mon quartier de Bellevaux. Quand j’ai alors composé le 111, j’ai découvert qu’il y avait une école de magie rue Neuve. J’étais inscrit là-bas. L’idée était de faire vos propres tours de magie. Le public, tous membres du club, était installé comme dans un cinéma et avait pour tâche de corriger ou de deviner le truc. J’ai toujours été un prestidigitateur: je fais disparaître des balles, des cartes et des cigarettes. Tout tourne autour de la dextérité des doigts et des mains. Pas du tout le genre de David Copperfield Je suis allé voir qui a effacé la Statue de la Liberté ou traversé la Grande Muraille de Chine; N’importe qui peut le faire à condition de mettre une fortune sur la table.

Ma mère était ma plus grande supportrice, elle a souffert de toutes mes astuces. J’étais fou de magie. En fait, Innovation m’a invité à faire des visites pendant la vente. J’ai eu 500 francs pour une heure, pas mal pour un enfant de 14 ans. Lors de ma première apparition au Théâtre Alcazar de Territet, Alain Morisod m’accompagnait au piano. Il l’a raconté un soir dans une émission de Jean Charles Simon à laquelle nous étions invités: «Mauro? Je l’ai connu en culotte courte! « Et c’était vrai. Un jour, j’ai acheté 35 francs un tour du célèbre Borosko, le magicien d’Yverdon: vous jetez votre jeu de cartes et celui que la personne a choisi semble piégé dans deux vitres; brillant!

Puis mes parents m’ont demandé de choisir. A cette époque, j’étais occupé tous les soirs: lundi football, mardi plein contact, mercredi football, jeudi plein contact, vendredi nunchaku, matchs du samedi. Je suis allé pour un contact complet, puis j’ai boxé. Mais je pratique toujours la magie. J’aime les gros plans en famille ou entre amis. Atterrissez devant leur nez et impressionnez-les comme un chapeau. Un jeu de cartes que vous pouvez emporter partout avec vous.

À cet égard, la magie est similaire à la boxe. Vous devez attirer votre attention. Soyez attentif et dirigez le regard de l’autre où vous le souhaitez. Déplacez votre main gauche pendant que vous ramassez une balle avec votre droite. Il m’est arrivé de mélanger mes deux passions ensemble. Un soir, au Beau Rivage Palace, lors d’une soirée riche avec un défilé Gianni Versace, j’ai battu le champion des Pays-Bas puis fait des tours pour les invités, dont Bertrand Duboux qui commentait le jeu pour TSR.

J’ai joué un certain nombre de spectacles dans des salles, mais mes meilleurs publics sont les enfants. J’en ai cinq, mon dernier fils vient d’avoir cinq ans et j’ai fait des tournées pour ses petits invités. C’était magique … « 

Mauro Martelli, 56 ans, un agent immobilier qui a travaillé dans le domaine médical après vingt-quatre ans, aide ses clients à devenir propriétaires.

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